La saison des fêtes d’entreprise arrive à grands pas ! Là où une fête réussie fait à la fois appel à l’inattendu et à la subversion, les célébrations professionnelles sont beaucoup plus encadrées. Le risque ? Que l’ambiance ne soit pas au rendez-vous ! Car on ne peut pas forcer ses collègues à avoir envie de faire la fête. 100 g de rituel, une cuillerée de rupture, une pincée de positivité et une bonne dose de liberté : on vous dévoile la recette pour échapper à l’écueil du « une fête, deux ambiances » !
D’ordinaire, on la fait en famille ou entre amis. Mais à l’approche de la fin d’année, la fête s’introduit en entreprise, où elle a tout de l’OTNI (objet de travail non identifié). Pour conjurer son étrangeté, les entreprises tentent de les encadrer. De la codification de son déroulé (du traditionnel discours à l’échange de cadeaux) au balisage de son espace-temps (une plage de trois heures précises découpées dans l’agenda collectif), sans oublier le code vestimentaire (« sortez vos plus beaux pulls de Noël »), rien n’est laissé au hasard. Ajoutez à cela certains objets symboliques comme les ballons, les fanions ou autres décorations bariolées et tout y est pour que la fête soit réussie, c’est-à-dire qu’elle perde son caractère d’imprévu…
“Il ne suffit pas de décréter une fête pour qu’elle ait lieu.”
Sauf qu’à force de vouloir la cadrer, la fête perd de son ambiance festive. Comment ne pas se sentir « forcé » de faire la fête – et donc, ne plus en avoir envie ? Pour le philosophe Bruce Bégout, tout est une question de dosage d’ambiance. Dans un article pour la revue Communications de 2018, il établissait une distinction entre une ambiance médiale ou radiale. « Lorsqu’une ambiance est médiale, elle imprègne le milieu ambiant et colore son humeur : joyeuse, réservée, tendue, exaltée, colérique, mélancolique, abattue, etc. Dans ce cas, elle se donne comme une atmosphère générale sans point de diffusion identifiable » (« L’ambiance comme aura »). L’ambiance festive s’y développe de manière diffuse, sans qu’elle ne soit imposée trop explicitement.
En revanche, …
(sans coordonnées bancaires)
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