est journaliste et conseillère de la rédaction de Philonomist. Auparavant, elle a été directrice adjointe de la rédaction à La Tribune, rédactrice en chef du Monde (2005-2008), de Courrier International (2001-2005), et du Monde des Débats (1999-2001). Elle est membre des comités de rédaction de Sociétal (Institut de l’Entreprise), du 1 et de Books. Elle a reçu le Prix du meilleur article financier pour Péchés capitaux. Le roman de la crise financière (Grasset, 2009).
Photo : © Cordula Treml
La religion au travail, source de conflits ?
Au travail comme dans la société, la religion peut être source de tensions. En France, les règles ne sont pas les mêmes en fonction des secteurs publics et privés, et du type d’emploi. Pourquoi ces divergences ? On fait le point avec Sophie Gherardi, directrice du Centre d’études du fait religieux contemporain (Cefrelco).
La religion a-t-elle sa place en entreprise ?
Sophie Gherardi : En pratique oui, puisqu’elle y est déjà. Les salariés sont embauchés pour leurs compétences au travail, mais ils apportent avec eux tout ce qui fait leur personnalité, y compris leur religion.
Que dit la loi à ce sujet ?
Cela dépend des pays. Aux États-Unis, où la liberté religieuse est primordiale, la loi ordonne aux employeurs l’« accommodement raisonnable » : ils doivent faciliter les croyances et pratiques de leurs salariés, sauf dommages indus pour l’entreprise. Par exemple, aménager un espace pour prier, adapter les menus, les horaires, etc.
En France, pays laïc, on respecte les religions, mais on les tient en respect… parce qu’on s’en méfie. « Nul ne doit être inquiété pour s…
(sans coordonnées bancaires)
Accédez gratuitement à l'intégralité du site.
Votre entreprise vous a abonné(e) à Philonomist ?
Cliquez sur le bouton ci-dessous.
