est rédactrice en chef de Philonomist. Normalienne agrégée de philosophie de l’École normale supérieure de Lyon, elle a fini ses études à HEC-Paris où elle s’est spécialisée dans l’innovation et les médias avant de rejoindre l’équipe de Philonomist.
Photo © CP
Pourquoi se compare-t-on aux machines ?
Devant les progrès de l’intelligence artificielle, nous pourrions être fiers de ce que le génie humain a créé. Force est de constater que la peur d’être remplacé ou la honte de ne pas être à la hauteur prédominent. Comment comprendre ce sentiment et le dépasser ? Réponse en vidéo avec Apolline Guillot.
Vous avez déjà été vexé, dépité, voire carrément dépassé pendant la démo d’un logiciel qui était pourtant censé vous faciliter la tâche ? Il est rapide, hein. Et il fait moins d’erreurs que vous, et ne prend pas de pause. À première vue, on devrait être content : c’est quand même nous, humains, qui avons collectivement fabriqué toutes ces choses ! Au XVIIe siècle, René Descartes, par exemple, est fier de démystifier la nature, en proposant des explications mécanistes à tous les phénomènes. Pour lui, le progrès des sciences et techniques peut nous rendre « comme maîtres et possesseurs de la nature » (Discours de la méthode, 1637), et améliorer notre existence.
Au travail, il faudrait prendre chaque outil qui nous est présenté comme un hommage à l’ingéniosité humaine et une occasion de mieux travailler. Du coup, quand on vous montre un nouveau logiciel de CRM intelligent : réjouissez-vo…
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