Que faire des orques du parc aquatique Marineland d’Antibes, alors que la détention en captivité de ces cétacés doit devenir illégale d’ici 2026 ? Seront-ils « relocalisés » au Japon, dans un autre zoo marin ? Certains militants voudraient plutôt les transférer dans un sanctuaire marin au Canada, où ils pourraient prendre une vraie retraite. Mais les animaux aussi ont-ils droit à la retraite ?
La question de la retraite pour les animaux commence tout juste à émerger dans le monde des idées. Dans un article américain de 2019, « Paving the Path Toward Retirement for Assistance Animals: Transitioning Lives » (« Esquisses d’une idée de retraite pour les animaux de soutien »), le vétérinaire Zenithson Y. Ng et le psychologue spécialiste de la question animale Aubrey Fine se la posent dans le cas spécifique des assistance animals – les animaux qui remplissent un service d’aide à la personne, tels par exemple les chiens guides d’aveugles.
Les auteurs soulignent que, dans un contexte où le bien-être animal fait l’objet d’une attention théorique toujours plus forte, la retraite de ces animaux de soutien, ou de service, reste un point peu étudié : « Le concept de retraite, ou de retrait de l’animal de sa vie professionnelle, est une considération importante en matière de bien-être qui n’a fait l’objet que d’une discussion minimale dans la littérature scientifique. » Les deux hommes mettent en particulier l’accent sur « l’impact émotionnel de cet événement qui change la vie » de l’animal comme de son ancien maître. « L’animal et l’homme doivent tous deux faire face à des changements profonds de mode de vie », qui peuvent avoir des effets – notamment psychiques – très importants.
La retraite à 10 ans… en âge de chien ?
L’enjeu est essentiellement, pour Ng et Fine, de fournir aux différents acteurs les outils afin d’accompagner au mieux cette transition. « La décision de savoir quand et comment mettre un animal à la retraite de manière appropriée est généralement laissée à la discrétion des agences […] et aux propriétaires, mais il n’existe pas de standards directeurs fondés sur des données probantes. » Ce sont ces standards qu’il faut établir, en particulier lorsque c’est au propriétaire de l’animal de prendre en c…
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